LE 3 AVRIL ABROGATION DE LA REFORME DES RETRAITES

Publié le 25 mar. 2025
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Les retraites sont directement liées au salaire et à l’emploi. La CGT décrypte votre fiche de paie.

Savez vous lire votre fiche de paie ? tout y est.

Il manque une part du gâteau !

100 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires en 2024… un record ! En privilégiant la rentabilité financière à court terme, le CAC 40 et les multinationales affaiblissent l’emploi et étouffent les petites entreprises. Si on augmente la part des bénéfices qui va aux salaires plutôt qu’aux actionnaires, on finance en même temps les retraites.

 

CONVENTION COLLECTIVE = PROTECTIONS COLLECTIVES
La convention collective fixe les droits et garanties collectives d’une branche professionnelle. Elle accorde des droits supplémentaires adaptés aux spécificités des secteurs (primes, congés, protections spécifiques…).

PAYER LES QUALIFICATIONS, C’EST FINANCER LES RETRAITES
La non-reconnaissance des qualifications et l’absence de déroulement de carrière organisent le déclassement de plus en plus de cadres et de professions intermédiaires
– notamment de nombreux métiers féminisés. Face à la pression patronale qui tire les salaires vers le bas, la CGT revendique la reconnaissance des qualifications, la transparence
des grilles salariales, la garantie de l’évolution de carrière et l’indexation automatique de tous les salaires sur les prix.

PRIMES NON COTISÉES : LE PIÈGE ! 
L’intéressement, la participation et certaines primes ne comptent pas pour la retraite. Résultat ? Un revenu gonflé sur le moment pour celles et ceux qui en perçoivent, mais aucun droit pour plus tard.

CSG : UN PRÉLÈVEMENT QUI NE CRÉE AUCUN DROIT
La contribution sociale généralisée finance le déficit de la Sécurité sociale en étant prélevée sur presque tous les revenus (salaires, retraites, allocations…). Elle n’ouvre aucun droit à des prestations sociales. Elle est régulièrement augmentée pour compenser les exonérations de cotisations. Elle fait peser une part croissante du financement de la protection sociale sur les travailleur·ses et les retraité·es. La CGT revendique le financement par les cotisations.

EXONÉRATIONS DE COTISATIONS : C’EST VOUS QUI PAYEZ
Depuis 30 ans, les exonérations de cotisations sociales ont explosé. Pourtant, ces cadeaux aux employeurs ont un impact quasi nul sur l’emploi… et négatif sur les salaires !
Les patrons sont incités à compresser les salaires vers le bas car plus un salaire est proche du Smic, plus il y a d’exonérations.
Les salarié·es payent donc trois fois :

  1. les évolutions de carrières sont bloquées ;
  2. les droits sociaux sont sous-financés ;
  3. ces exonérations de cotisations sont compensées en grande partie par l’État – donc avec vos impôts !

ATTENTION IMPOSTURE !
L’extrême droite est l’amie du patronat ! Elle soutient les exonérations de cotisations qui assèchent nos régimes de retraite. Elle vote toujours dans l’intérêt des actionnaires et des grands groupes. Elle est contre l’indexation automatique des salaires sur les prix.

FIN DE CARRIÈRE, LA GALÈRE
L’assurance chômage n’est ni un luxe, ni un cadeau, c’est un droit auquel on accède parce qu’on a travaillé et cotisé. Mais, les dernières réformes ont durci les conditions d’indemnisation de l’assurance chômage. 

Recul de l’âge de départ à la retraite + réduction de la durée d’indemnisation + baisse du niveau des droits = précarité grandissante, notamment pour les senior·es.

CONGÉS PAYÉS ET RTT : DES CONQUÊTES SOCIALES !
Les congés payés et la réduction du temps de travail ne sont pas tombés du ciel : elles ont été gagnées par les luttes, engagées notamment par la CGT depuis sa création, il y a 130 ans.

À LA POINTE DU PROGRÈS
Certains régimes de retraite (SNCF, RATP, EDF) ont permis une meilleure reconnaissance de la pénibilité du travail et étaient précurseurs. Plutôt que de les supprimer, il faut étendre ces droits. C’est en ce sens que ce sont des régimes pionniers : ils montrent le chemin – alors rétablissons-les !

COTISATIONS SOCIALES : NOTRE PROTECTION SOLIDAIRE !
Les cotisations sociales, c’est bien plus que des lignes sur la fiche de paie. Elles servent à financer la santé, la retraite, le chômage, les congés parentaux et bien d’autres protections essentielles. Chacun·e cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. C’est une façon de mutualiser les risques pour ne pas être seul·e en cas de coup dur. C’est aussi le principe qui a inspiré la naissance de la Sécurité sociale il y a 80 ans. Afficher ces lignes sur le bulletin de salaire, c’est permettre aux salarié·es de connaître leurs droits.

ACCIDENT DU TRAVAIL / MALADIE PROFESSIONNELLE : QUAND LE TRAVAIL USE… ET TUE
Alors que l’espérance de vie en bonne santé stagne autour de 64 ans, chaque année travaillée en plus augmente les risques de maladies professionnelles, les accidents du travail et l’usure prématurée, notamment pour celles et ceux qui exercent des métiers pénibles.

AGIRC - ARRCO

Ce sont les retraites complémentaires des salarié·es du privé. La création de l’Agirc a permis que les cadres rejoignent et contribuent au système solidaire par répartition plutôt que de se tourner vers un système assurantiel ou individuel. L’épargne, c’est le chacun-pour-soi, alors que la retraite, c’est une garantie collective.

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