Lors de ses vœux du 31 décembre 2022, le président Macron a annoncé la générali- sation du SNU. Une note interne ministérielle le confirme.
Le SNU se ferait sur une durée de 12 jours pris sur le temps scolaire. Il concernerait 800 000 élèves de seconde et première CAP ainsi que les jeunes non scolarisés de 15 à 17 ans, pour un coût évalué à environ 2 milliards d’euros, un budget qui permettrait notamment de recruter 28 000 enseignant·-e-s supplémentaires.
Peu importe au gouvernement de faire perdre 2 semaines d’enseignement à la jeu- nesse, pour lui l’heure est de se préparer à la guerre avec le lever de drapeaux, la Marseil- laise, le port de l’uniforme, le lever à 6h 30, etc.
Sur le site du SNU, on lit " faire vivre les valeurs et principes républicains, renforcer la cohésion nationale, développer une culture de l'engagement". Il y a des relents de pétai- nisme et cela nous rappelle les chantiers de la jeunesse sous Pétain.
Il intervient dans un contexte de guerre abjecte en Ukraine qui dure et s’intensifie, alimentée par des livraisons d’armes de plus en plus massives auxquelles la France prend toute sa place. En effet, pour la CGT, « ce n’est pas en entretenant une course sans fin aux armements qu’on va régler le problème. Cela revient à faire le jeu de la guerre ». En outre, cette course aux armements entraîne le pays dans une économie de guerre au détriment des budgets sociaux, pour les retraites, la santé, l’éducation, le progrès social.
Afin de préparer notre pays à un conflit majeur, le gouvernement de Macron, aux ordres de l’Otan, prévoit aussi d’augmenter le budget militaire de 118 milliards € (Loi de Programmation militaire 2024/2030, pour atteindre 377 milliards €) ainsi que le nombre des réservistes, de 40 000 à 105 000 en 2035.
Récemment aussi dans notre département, nous avons assisté à un déploiement sans précédent des forces armées, avec près de 7000 militaires déployés dans le cadre de l’opé- ration Orion pour entraîner les forces françaises à des conflits de haute intensité.
Dans un tel contexte, l’Union Départementale CGT 34 refuse l’embrigadement de la jeunesse à travers le SNU, la préparant à devenir de la chair à canon, à être aux ordres dans le cadre d’une marche à la guerre qui s’accélère.
NON au SNU obligatoire et NON à la Guerre !
Déclaration de la Commission Exécutive Vendredi 10 mars 2023 Sète