Communiqué de l’intersyndicale héraultaise
Les consultations en cours concernant notre système de retraite ont été une
nouvelle occasion pour les organisations syndicales de faire des propositions dont
aucune ne nécessite une réforme paramétrique. Le gouvernement confirme vouloir
imposer un âge de départ en retraite à 65 ans et procéder à un allongement de la
durée de cotisation.
Le système par répartition n’est pas en danger, y compris pour les jeunes
générations. Le gouvernement instrumentalise la situation financière du système de
retraites et affirme, à tort, que le recul de l’âge légal de la retraite est un impératif.
De premiers arbitrages seraient ainsi rendus en ce sens dès le 10 janvier. Au
moment où le contexte social, environnemental et économique est particulièrement
difficile pour une partie croissante de la population, le gouvernement, en s’entêtant,
porterait l’entière responsabilité d’un conflit social majeur.
Les organisations syndicales réaffirment qu’elles sont, comme la très grande
majorité de la population, fermement opposées à tout recul de l’âge légal de départ
en retraite comme à toute augmentation de la durée de cotisation. La jeunesse, déjà
fortement touchée par la précarité, serait fortement impactée par ce projet. Pour
l’intersyndicale, des alternatives, y compris financières, existent pour améliorer les fins
de carrière et les montants des pensions tout en faisant reculer les inégalités touchant
particulièrement les femmes.
Les organisations syndicales et de jeunesse de l’Hérault ont d’ores et déjà décidé
d’un premier rendez-vous pour réagir à chaud aux annonces du gouvernement. Des
rassemblements sont organisés à 18h00 le jeudi 12 janvier 2023 devant la sous-préfecture à Béziers et à la préfecture à Montpellier.
Nos organisations proposeront dans les semaines à venir des réunions publiques
pour continuer à démontrer l’injustice des propositions du gouvernement soutenu par
le patronat. Nous sommes aussi disponibles pour participer à tout débat contradictoire
initié par les médias afin d'ouvrir un vaste débat démocratique dans le pays.
Nous réaffirmons notre détermination à construire ensemble le rapport de force
pour faire reculer le gouvernement par la grève unitaire et interprofessionnelle et d’un
appel à manifester dès janvier.
Montpellier, le 4 janvier 202